Madélia, l’achat coup de cœur d’Emmanuel Varin
Le marteau tombe à 37.000 euros pour Madelia (numéro 33), sur une enchère d’Emmanuel Varin. Cette fille de Bird Parker, présentée par le Haras de Fresneaux, est inédite et s’est qualifiée, au début de l’été, sur l’hippodrome du Mans. Elle est remarquablement née, puisqu’elle est issue d’une fille de Coktail Jet, trois quarts sœur de Love You. Elle est aussi la demi-sœur du classique Ksar (Follow You), qu’entraîne, précisément, Emmanuel Varin : "C’est un achat coup de cœur, dit celui-ci. Celui d’une très belle pouliche, avec de splendides tissus, dont la mère est la sœur d’un cheval qui m’est cher. Je trouve que je ne la paie pas une fortune, qui plus est, sachant qu’elle n’a plus qu’à aller aux courses." Cette pouliche porte, de surcroît, le nom d’une championne au galop, qui gagna notamment le Prix de Diane, en 1977, sous les couleurs de Daniel Wildenstein. "Je n’ai plus qu’à faire de la mienne une championne au trot", conclut, amusé, Emmanuel Varin.
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Christian Le Barbey investit pour un client américain
À propos de l’achat de Jamaïca Turbo (numéro 115 – Ecurie Le Trémont – 190.000 euros)
"Je l’achète pour mon client américain, Paul Spears, l’éleveur du champion Windsong’s Legacy. C’est une jument que nous suivons depuis longtemps et avions manquée à une vente précédente. La semaine dernière, à Deauville, nous avons été battus sur plusieurs femelles bien nées. Là, nous nous rattrapons ! J’avais mon client au téléphone. Il n’était pas forcément prêt à monter aussi haut et c’était, probablement, sa dernière enchère. Il voulait la jument et il l’a eue. Elle va partir aux Etats-Unis pour être présentée à des étalons américains. Elle s’en va pleine de Boccador De Simm et le produit à naître aura la double nationalité ; aussi, le cas échéant, il pourra revenir courir en France. Jamaïca Turbo a montré beaucoup de classe en course, gagnant trois semi-classiques, mais aussi du caractère. C’est la bonne souche du regretté Fernand-Floribert Dubois. Le croisement avec le sang américain devrait convenir. M. Spears est un admirateur du travail de Jean-Pierre Dubois. Apporter une touche française à son élevage lui donne un sentiment de renouveau et fait souffler comme un vent de fraîcheur sur son effectif américain."