Encore les ventes de Caen
Kapaula de l’Epine est issue des ventes de Caen, où elle a changé de mains à l’âge yearling, en 2021. Hubert Sorieux raconte à ce sujet : "Lors de son passage sur le ring, je l’ai rachetée pour moins de 1.500 euros. Elle était pourtant séduisante, grande, élancée et dotée d’une belle locomotion. Mais son origine n’était pas trop "fashionable", comme l’on dit, entre un père tout jeune étalon, ayant à s’affirmer, et une mère à la production, jusque-là, mitigée. Heureusement, au retour du ring, des acheteurs sont venus me trouver en me disant qu’elle leur plaisait. Je les ai sentis motivés et nous avons fait affaire à 1.500 euros, plus une redevance de 1.000 euros à la première course gagnée. Ils y ont cru et ils en sont récompensés. Je suis très heureux pour eux et pour Jérémy Van Eeckhaute, auquel la pouliche a été louée."
Sur le même thème : Ventes de Caen : Mel Royal (Feliciano) top de la journée de clôture
Kapaula de l'Epine, en guest-star au sein de la production de sa mère
Grâce d’Urga, pour revenir à elle, n’est pas parvenue à ouvrir son palmarès, mais elle a pris une dizaine d’accessits à Paris, dans des lots souvent intéressants, pour plus de 80.000 euros de gains en monnaie transformée. Sa production a été honnête, soutenue par trois vainqueurs, au nombre desquels compte Paula Jim, gagnante, montée, à Cabourg, à 3 ans, et placée, au même âge, dans la même spécialité, à Vincennes.
Kapaula de l’Epine est le onzième produit de Paula Jim et, de loin, le meilleur. Parmi ses trois autres vainqueurs, le plus riche est VIVAT DE BASSIERE 1’16’’ m., un fils de COKTAIL JET, gagnant de cinq courses et de quelque 60.000 euros. Kapaula de l’Epine a un demi-frère cadet par FELICIANO, baptisé Luciano de l’Epine, que l’Ecurie des Charmes a acheté 16.000 euros, aux ventes de Caen, en 2022 ; le poulain a été castré et ne s’est pas encore essayé à la qualification. Cette année, Paula Jim était suitée d’un mâle de Brissac.
Prix Raoul Ballière : Kapaula de l'Epine retrouve Eric Raffin
Kapaula de l’Epine a, relativement, beaucoup couru, puisqu’elle compte déjà vingt-sept sorties à la fin de sa campagne de 3 ans. Il est vrai qu’elle a débuté tôt, au mois de juillet de ses 2 ans. Elle est gagnante à Vincennes, attelée et montée. Délicate – "Il faut l’isoler en partant et ne pas l’exposer aux projections dans un parcours, car, le cas échéant, cela entraîne souvent une faute de sa part", explique son éleveur –, ayant tout de même été disqualifiée à seize reprises – lorsqu’elle ne l’est pas, elle figure à l’arrivée –, elle avait, semble-t-il, trouvé le jockey adéquat en Mathieu Mottier, avec lequel, en quatre associations, elle compte une victoire – la dernière en date, dans le Prix Louis Tillaye – et trois accessits. Mais, samedi, le professionnel mayennais sera en selle sur son partenaire attitré, au sein de cette génération montée, le champion de Thomas Levesque KYT KAT. Du coup, Kapaula de l’Epine retrouvera Eric Raffin, en compagnie duquel elle a été moins heureuse jusqu’alors – deux essais, deux disqualifications, notamment dans le Saint-Léger des Trotteurs –, selon une statistique qui ne demande qu’à s’inverser.