Plus de 180 ans d'histoire
1836
PREMIÈRES COURSES OFFICIELLES
1836
PREMIÈRES COURSES OFFICIELLES
C'est à l'initiative d'un officier des Haras nationaux, Ephrem Houël (1807-1885), et avec l'aide de la Municipalité de Cherbourg, que sont organisées les premières courses au trot en France. En 1836, sollicité par la mairie de Cherbourg, Ephrem Houël propose d'organiser sur la grève, de la terrasse des bains à la redoute de Tourlaville, des courses de chevaux de pays auxquels il impose l'allure du trot afin de donner le spectacle d'une compétition groupée, en évitant ainsi l'effet de dispersion des pelotons de chevaux au galop.
Les 25 et 26 septembre 1836, la municipalité de Cherbourg est donc la première à proposer ce divertissement hippique, attirant d'emblée une foule immense de la ville et des campagnes voisines. Elle conforte cette expérience en juillet et août 1837 et la renouvelle chaque année.
La réussite de ces manifestations conduira des villes comme Caen, Dieppe (1837), Saint-Lô, Angers, Boulogne-sur-Mer (1838), Langonnet (1839) et bien d'autres à poursuivre l'initiative.
De 1842 à 1857
Une popularité grandissante
De 1842 à 1857
Une popularité grandissante
En 1852, on dénombre 26 courses au trot disputées sur le territoire français.
En 1852, le montant des allocations distribuées atteint 100.000 Francs. Ces prix sont partagés entre trois cents lauréats sur quarante-cinq hippodromes différents.
En 1857, la Société Générale des Courses de Normandie est créée. Son principal objectif est de faire découvrir les courses au trot en dehors des départements bas normands, notamment à Paris.
De 1864 à 1873
La SETF écrit son histoire
De 1864 à 1873
La SETF écrit son histoire
En 1864, la Société d’Encouragement pour l’amélioration du Cheval Français de demi-sang est créée. Ancêtre de la Société du Trotteur Français, elle est fondée à Caen, le 21 octobre. Le siège sera transféré par la suite à Paris.
C’est en 1867 que paraît le premier bulletin des courses au trot. Véritable journal officiel du trot, il continue à paraître aujourd'hui, chaque semaine.
En 1873, l’hippodrome Paris-Vincennes rassemble plus de 100.000 personnes. Si on courait déjà à Vincennes (dans le Parc du Château) un siècle plus tôt, l’hippodrome est inauguré le 23 mars sur le site actuel, qui était celui de la Ferme Impériale. Trois courses d’obstacle sont au programme. La foule est au rendez-vous, avec plus de 100.000 spectateurs.
De 1879 à 1920
Premier meeting d'hiver
De 1879 à 1920
Premier meeting d'hiver
En 1879, les premières courses au trot se déroulent sur l’hippodrome Paris-Vincennes
La Société d’Encouragement pour l’Amélioration du Cheval de Demi-Sang, reconnue en 1866 par arrêté ministériel, obtient la concession de l’hippodrome auprès de la Ville de Paris. Le 7 septembre, six courses sont à l’affiche. Sur les quatre courses de trot, trois se disputent sous la selle et la quatrième à l’attelé. Les deux premières places de ce Grand International reviennent à deux trotteurs russes. La piste est d’une circonférence de 2 000 mètres. Les tribunes sont en bois. Il faudra attendre 1934 pour que l'hippodrome soit exclusivement consacré aux trotteurs.
En 1906, le premier meeting d’hiver se tient sur l’hippodrome Paris-Vincennes
Sur l'initiative de Philippe du Rozier et avec pour objectif d'augmenter le nombre de réunions au trot, la Société crée un meeting d'hiver. Six réunions supplémentaires sont organisées, entre le 20 novembre et le 15 février. En 1910, grâce à ce programme hivernal, Vincennes propose 38 réunions dans l’année. Ce chiffre passe à 68 journées en 1925.
En 1920, le désormais illustre Prix d’Amérique voit le jour dans le Temple du Trot
En 1919, Paris-Vincennes rouvre ses portes après la Première Guerre Mondiale. Le 1er février 1920, il accueille la première édition du Grand Prix d’Amérique, réunissant 14 partants. L’épreuve, ainsi baptisée en hommage aux alliés, est dotée de 20.000 Francs. Malgré son ouverture aux chevaux étrangers, la course ne rassemble que des Trotteurs Français et est remportée par le bien nommé Pro Patria, qui réédite l’année suivante.
De 1940 à 1952
Courses en nocturne
De 1940 à 1952
Courses en nocturne
Entre 1940 et 1945, en raison de la Seconde Guerre mondiale, tout s’arrête ou presque
Le nombre de trotteurs, qui courent dans l'année, tombe à 715 (ils étaient 2307 en 1939). Il faudra attendre 1947, pour retrouver les chiffres d'avant-guerre et 1977 pour voir ce nombre franchir la barre des 10.000.
En 1952, l’hippodrome Paris-Vincennes est le théâtre des premières nocturnes
Plus de 3 000 partants sont enregistrés à Vincennes, au début de cette décennie d’après-guerre. Pour faire face à cette augmentation de la demande, l’hippodrome crée ses premières réunions en nocturne, au mois de juin. Le 20, six courses sont au programme, disputées sur une petite piste de 1260 mètres de circonférence et de 20 mètres de large, dessinée à cet effet. De nouvelles écuries sont également construites.
De 1981 à 1989
A toute vitesse
De 1981 à 1989
A toute vitesse
En 1981, la barre des 1'15'' est franchie à Paris-Vincennes
Dans le Prix de France 1981, grande épreuve du meeting d'hiver et traditionnelle revanche du Prix d'Amérique, l'américaine Classical Way gagne et crée la sensation en enregistrant un chrono de 1'14''2 sur la distance de 2 100 mètres, avec départ à l’autostart. C'est le premier trotteur à réaliser une réduction kilométrique inférieure à 1'15'' au kilomètre à Paris-Vincennes.
En 1983, de nouvelles tribunes sont inaugurées
Le 11 janvier 1983, huit ans après avoir renouvelé sa concession avec la Ville de Paris pour un bail de cinquante ans et après plusieurs années de travaux (qui n’ont pas empêché l’organisation des courses), la Société d’Encouragement du Cheval Français, alors présidée par Albert Viel, inaugure ses nouvelles installations. Des tribunes de 206 mètres de long et de 65 mètres de large ont été édifiées, le hall a été agrandi, pour un montant total des travaux de 8 milliards de francs. Deux ans plus tard, est installé un écran géant de 100 m², une première mondiale.
En 1989, le Président de la République se rend à l'hippodrome Paris-Vincennes
Pour la première fois depuis la création de l’hippodrome, un Président de la République assiste au Prix d’Amérique, ayant réuni 33 000 spectateurs. François Mitterrand remet la coupe du vainqueur à Roger Baudron qui vient de mener au succès la jument Queila Gédé, tandis que le grandissime favori Ourasi se contente de la 3e place.
De 1993 à 2006
Une piste unique
De 1993 à 2006
Une piste unique
En 1993, la Grande Piste de Paris-Vincennes fait sa révolution
Après plusieurs années de travaux, la Grande Piste de Paris-Vincennes est opérationnelle. Ses tournants ont été redessinés et relevés de l’ordre de 6% (en particulier celui de la plaine, après les tribunes), ses parties descendantes et montantes sont atténuées. Le tour de la Grande Piste s'établit à 1.975 mètres et les réductions kilométriques vont s’améliorer de l’ordre d’une seconde.
En 2006, le mur des 1’10’’ est franchi !
Pour la première fois, un trotteur descend sous le temps de 1'10'' au kilomètre à Paris-Vincennes. L'exploit a pour cadre le Prix de France, comme lors du succès de Classical Way 25 ans plus tôt. C'est Kool du Caux qui en est l'auteur en signant 1'09''8. Son dauphin, Kesaco Phédo, réalise, pour sa part, 1'09''9.
De 2006 à nos jours
Paris-Vincennes, une référence
De 2006 à nos jours
Paris-Vincennes, une référence
Avec 155 réunions et 1254 courses, l'hippodrome Paris-Vincennes est le vaisseau amiral de la discipline du trot. Sa vitrine d’excellence. Les tribunes, le grand hall (3.000m²), les écuries (170 boxes) et les restaurants panoramiques ont été modernisés. Pour vivre les courses de l’intérieur, un écran géant de 160m² offre une visibilité idéale de tout ce qui se passe sur l’hippodrome, avant, pendant et après les courses.
C’est aussi et surtout à Vincennes que le programme de sélection de la discipline prend toute son expression, puisque seuls 3 des 28 Groupes I de l’année 2023 se disputent en dehors de l’hippodrome du Plateau de Gravelle.
70,5 millions d’allocations y sont distribuées chaque année, soit 30% des allocations annuelles françaises. Le point d’orgue du programme, le Prix d’Amérique Legend Race, doté d'un million d'euros, est disputé chaque année le dernier dimanche de janvier et rassemble plus de 30.000 personnes dans le Temple du Trot.