MT image

Christophe Jariel, une réussite en temps partagé | LETROT
À la rencontre de...

Christophe Jariel, une réussite en temps partagé

04/11/2023 - GRAND FORMAT - 24H au Trot
C’est un jeune entraîneur que l’on connaît encore peu. Le trentenaire Christophe Jariel n’a que trois chevaux sous sa responsabilité. Deux viennent de gagner en l’espace de quelques jours alors que son troisième, Igrec de Celland, s’est frotté avec un certain bonheur aux meilleurs dans le récent Critérium des 5 Ans (Gr.1). Nous l’avons rencontré ce 1er novembre à Laval quelques minutes après le succès de Java des Caillons et la 5eme place d'Igrec de Celland.
Christophe Jariel ©Scoopdyga - Christophe Jariel
C. Jariel (à gauche, casquette) après la victoire de Java des Caillons © ScoopDyga - C. Jariel (à gauche, casquette) après la victoire de Java des Caillons

Vous êtes installé sur le site de l’Ecurie Hunter Valley sans être entraîneur de la structure depuis 2020. C’est encore une étape supplémentaire ?
Quand Matthieu Millet est arrivé, il m’a permis d’obtenir une autorisation d’entraîner et m’a donné la possibilité d’utiliser ses infrastructures. Je ne peux entraîner que des chevaux qui sont sous ma casaque, en propriété ou location. J’en ai trois et ne veux pas développer cet effectif. C’est pour moi une activité supplémentaire. J’entraîne le matin, le midi ou le soir, en dehors de ma fonction d’élevage. Mon père peut me donner un coup de main quand je suis un peu dans le rush. J’ai la chance de pouvoir regarder travailler Tomas Malmqvist, j’y trouve de nouvelles idées. J’aime bien aussi emmener mes chevaux à la plage. Cela change et permet de les réveiller un peu. J’ai une heure un quart de route pour aller à Merville-Franceville, à côté de Cabourg. J’ai plus de temps l’été et l’automne de m’occuper de mes chevaux, lors de la saison plus creuse de l’élevage. Pendant l’hiver et le printemps, c’est plus compliqué.


Sur le même thème : Jean-Etienne Dubois, ses confidences sur les courses


Comment avez-vous constitué votre effectif ?
Igrec de Celland est arrivé foal à l’écurie. J’ai demandé à Matthieu Millet si je pouvais m’en occuper et on a fait un deal en ce sens. Quant à Java des Caillons, j’en suis co-éleveur et copropriétaire après un accord avec Jean-Pierre Hardy contre la saillie de DROLE DE JET dont j’avais une part. Keen On Me m’a été proposé en location par Jean-Etienne et Etiennette Dubois. Un pool de trois chevaux est parfait pour moi.

Comment qualifieriez-vous cette activité d’entraînement ? Pourriez-vous vous installer ?
L’entraînement est une activité annexe à ce que je fais dans l’élevage. C’est du bonus en quelque sorte et, évidemment, du bon bonus. Je suis salarié de l’Ecurie Hunter Valley et c’est très bien comme cela. M’installer entraîneur nécessiterait un total changement de vie. Il faudrait aussi que je trouve une structure, avec du terrain. Je ne dispose de rien de tel et, pour l’instant, ce n’est pas à l’ordre du jour. Et puis, notre fille est encore petite. Je ne fais donc pas de projection d’avenir pour le moment. Par exemple, j’aimerais aussi voyager avec ma femme mais on attend que notre fille grandisse. Je profite simplement de tous les bonheurs du moment.


A lire aussi