5 questions à Richard Viel
24h au trot : Quel avenir voyez-vous au pari hippique ? Y-a-t-il des leviers de rebond après avoir beaucoup parlé ces derniers mois de jeux hippiques ce qui est moins le cas lors de cette première partie d'entretien ?
Richard Viel : Bien sûr qu'on croit au pari hippique ! C'est notre priorité d'ordre 1. Mais elle se situe dans la continuité de l'expérience menée au cours du dernier siècle. On maîtrise bien le domaine, tout comme les projections et il s'agit de notre ADN. D'ailleurs, si je classifie les ordres de priorité de 2023, je placerai en première position le Quinté+, preuve de notre volonté affirmée de travailler le pari hippique. Ensuite, notre mission est de regarder l'univers des joueurs dans sa globalité : nous avons un peu plus de 3 millions de clients, soit, mais il y a en tout 30 millions de joueurs en France. Un peu plus de 26 millions jouent donc à autre chose. Ils attendent forcément quelque chose de nous. C'est donc à l'innovation, laquelle prend toujours du temps, de trouver des réponses. Je pense que la potentialité de notre filière est considérable : depuis 1891, on n'utilise que l'axe du pari hippique. Mais il y a une branche de notre filière qui reste inexploitée, celle des jeux hippiques. C'est ainsi qu'on a ouvert le capital de Stables, qui s'imbrique tout à fait dans l'univers du jeu, afin de s'associer à des partenaires capables de nous accompagner dans l'évolution de ce jeu-logiciel.
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"La force d'un point de vente est d'être un acteur de convivialité, un contributeur de sociabilité. Richard Viel"
Quel regard portez-vous sur la concurrence du PMU, comment la définissez-vous et comment voyez-vous l'arrivée prochaine d'un nouvel acteur que sera la FDJ via son rachat de ZEturf ?
La "concurrence", c'est toute la sphère du monde du jeu. Le parieur a aujourd'hui le choix entre le pari hippique, le sportif, le poker, le point de vente, le digital, etc... Sauf que les courses hippiques, et cela revient à votre première question, sont les seules à proposer une expérience unique de convivialité et de partage. Je crois en cela. L'engouement pour un hippodrome réside dans sa capacité à créer de l'émotion. Et le pari hippique doit suivre cette logique là aussi. La force d'un point de vente est d'être un acteur de convivialité, un contributeur de sociabilité. Les Français attendent cela, veulent revenir à cela, pour contrer l'individualisme de l'usage des écrans. Il y a une soif d'humanité et d'échange. Alors à nous de jouer grâce aux 240 hippodromes et nos 14.000 points de vente. Je pense fondamentalement que plus de gens s'intéresseront à l'hippisme, plus on sera gagnants car on a la meilleure offre dans le secteur.
Comment se porte le Quinté+ Max ?
Il doit satisfaire les joueurs traditionnels et les occasionnels, ce qui n'est pas simple. Nous avons donc ajouté l'option Max qui est une sorte de stimulateur de notre base de clients classiques. En janvier, le produit Quinté+ affiche une croissance de 10%, en incluant l'impact de l'option Max (NDLR : +50% de la mise initiale pour avoir le droit à un coefficient x2 ou x10 sur les gains). Nous regardons aussi avec une grande attention l'impact de cette option et les scores sont significatifs : quatre mois après son lancement, on comptabilise 560.000 parieurs ayant bénéficié du bonus x2 et 70.000 du x10 ! C'est particulièrement stimulant et porteur. En 2024, nous ferons en sorte de renforcer encore plus son importance dans l'intérêt de nos clients.