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Granit Meslois, premier de cordée de l'élevage Belloche | LETROT
Prix Yvonnick Bodin

Granit Meslois, premier de cordée de l'élevage Belloche

29/12/2023 - GRAND FORMAT - 24H au Trot
Granit Meslois 1’11’’ m. (Shadow d’Odyssée) est l’une des vedettes de ce début d’hiver, étant même invaincu depuis l’ouverture du meeting, fort de ses succès dans les Prix Paul Buquet (Groupe 2) et de l’Ile d’Oléron (Groupe 3). Ce samedi 30 décembre, il tente la passe de trois dans le Prix Yvonnick Bodin (Groupe 3), le "Cornulier" des apprentis. À la base de sa réussite, Pierre Belloche, son entraîneur, bien sûr, mais aussi, en coulisses, à l’élevage, les parents de celui-ci, Denis et Véronique.
Granit Meslois © Aprh - Granit Meslois
Pierre Belloche Pierre Belloche - © Aprh

C’est à la faveur de l’acquisition d’ISOPTINE 1’16’’ (REVE D'UDON), la grand-mère de Granit Meslois, au sortir de l’entraînement, alors que la jument avait 4 ans et qu’elle avait performé à la lisière des courses semi-classiques, sous la responsabilité de Ghislain Fontenay, que cette famille maternelle, de grand renom, a fait son entrée au sein de l’élevage Belloche : "J’ai acheté Isoptine pour son papier, explique l’animateur de celui-ci. C’est une très grande souche "Olry-Roederer", qui remonte à deux des poulinières majeures des Rouges-Terres, Justice et Duchesse, par l’entremise de la semi-classique Daline N, aïeule d’Isoptine, et, à la génération précédente, de Karolyne, gagnante des Prix de Vincennes et du Président de la République, ainsi que, dans l’autre discipline, du Critérium Continental, aux dépens de Kerjacques. En production directe, Isoptine ne m’a pas convaincu (N.D.L.R. : elle est la mère de trois vainqueurs, sur treize produits), mais elle nous récompense aujourd’hui via son petit-fils. Ce dernier est l’ultime produit de Sexy Mesloise, que nous avons, ensuite, arrêtée, car elle était trop compliquée, même à l’élevage. Autrement dit, nous n’avons pas conservé la souche."


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A l’école de la patience

Granit Meslois n’a que très peu de "jeune" sang américain, soit 6,25 %, et il a un profil génétique à l’ancienne, avec des inbreedings sur Niky des Etangs (4x4) ou encore sur les frères, Kerjacques (5x5) et Seddouk (5x5), ce qui fait dire à Denis Belloche : "C’est la preuve que le sang français, traditionnel, demeure opérationnel. Il procure simplement des chevaux que, le plus souvent, il faut savoir attendre et préserver. Granit Meslois n’a ouvert son palmarès que lors de sa seizième sortie, au mois de septembre de ses 4 ans, après avoir dû être requalifié deux fois. Il faut y croire et avoir de la patience ! Cela va dans une maison comme la nôtre, où nous exploitons nos propres chevaux, mais, dans un autre contexte, c’est plus compliqué."

Pierre Belloche, qui réalise, présentement, sa meilleure saison en tant qu’entraîneur, grâce, aussi, à un certain HORSY DREAM 1’10’’ (Scipion du Goutier), qui lui a offert le Prix de Sélection-Face Time Bourbon (Groupe 1) et trois autres courses de Groupe, cette année, est plutôt confiant quant à la tentative de Granit Meslois, samedi, dans le Prix Yvonnick Bodin : "J’aurais pu le recourir, à la mi-décembre, dans un Groupe 3, sur 2.175 mètres, mais j’ai préféré, finalement, le laisser sur sa fraîcheur, d’autant qu’il a à nouveau un engagement vers la mi-janvier et ainsi de suite. On ne peut pas être de toutes les parties. Nous serions particulièrement heureux si nous pouvions remporter la course, hautement symbolique, de samedi, avec notre apprenti, Tom Vlaemynck-Debost." Tom Vlaemynck-Debost compte, à ce jour, vingt-neuf victoires, dont vingt-six dans la discipline de l’Etrier. Il a été associé cinq fois à Granit Meslois, avec pour meilleur classement une place de troisième. La balle est, maintenant, dans leur camp, à tous les deux.

"Nous serions particulièrement heureux si nous pouvions remporter la course de samedi, avec notre apprenti". (Pierre Belloche)

L'édition 2023 au crible

■ Deux "Meslois" sinon rien
Granit Meslois (Shadow d'Odyssée) ne sera pas le seul "Meslois" et pensionnaire de Pierre Belloche au départ du Prix Yvonnick Bodin (Gr.3). Il y aussi GIANT MESLOIS (Booster Winner). Elément régulier, venant de s'intercaler entre GALET STED (Paris Haufor) et FILOU D'ANJOU (OTHELLO BOURBON), eux aussi en lice dans l'épreuve, Giant Meslois sera confié à Théo Raffin, fils d'Olivier et titulaire de 5 victoires à ce jour après des débuts en juillet dernier.

■ 4 à retenter leur chance douze mois plus tard
De l'édition précédente, disputée le 31 décembre 2022, on retrouve quatre candidats au départ : le tenant du titre DJANGO DU BOCAGE (Réal de Lou), DIMO D'OCCAGNES (Timoko), troisième, EPSOM D'HERFRAIE (RIEUSSEC), huitième, et EDITION GEMA (Prince Gédé), disqualifiée. Django d'Occagnes et Epsom d'Herfraie seront associés à la même partenaire, respectivement Estelle Croisic et Inès Fraigne. Tiphaine Levesque remplace Mathilde Colas sur Dimo d'Occagnes alors que Céline Jary prend la place d'Emma Lacombiez sur Edition Géma.

■ Une tentative de doublé rarissime
Quatrième lors de sa dernière tentative sous la selle, dans le Prix Gordonia (Gr.3) en octobre, Django du Bocage se lance dans la défense de son titre avec la même partenaire, Estelle Croisic. Un tel doublé n'a pas été tenté lors des quinze dernières années. Logique dès lors que les cavaliers et cavalières en lice ne restent, pour certain(e)s, que peu de temps dans la catégorie "apprentis et lads-jockeys". Au palmarès, on compte par exemple Antoine Wiels (avec Nègre du Digeon) en décembre 2007, Alexandre Abrivard (avec Quemeu d'Ecublei), en janvier 2010, Camille Levesque (avec Quarry Bay) en décembre 2012, devenus des professionnels aux palmarès classiques.

■ Galet Sted, le moins connu sous la selle
Avec seulement trois tentatives sous la selle, Galet Sted (Paris Haufor) est le candidat le moins connu dans la discipline. Sa carte de visite est néanmoins très sérieuse avec deux victoires et un premier accessit comme bilan provisoire. Le pensionnaire de Charles-Antoine Mary n'a trouvé que Go For The Gold (Ready Cash) en dernier lieu pour le précéder.

Marine Beudard et Tiphaine Levesque : les plus expérimentées
Avec respectivement 542 et 533 courses à leur actif, pour 48 et 46 victoires, Marine Beudard et Tiphaine Levesque sont les cavalières les plus expérimentées et titrées du peloton.

Théo Raffin, seul à moins de 100 courses
Avec seulement 46 sorties à son tableau de bord (pour 5 victoires), Théo Raffin est le jockey le moins expérimenté. Ils sont ne sont que deux au départ à afficher moins de dix victoires : Théo Raffin donc et Tamara Mathias-Maisonnette (4 succès en 148 courses).


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