C’est à la faveur de l’acquisition d’ISOPTINE 1’16’’ (REVE D'UDON), la grand-mère de Granit Meslois, au sortir de l’entraînement, alors que la jument avait 4 ans et qu’elle avait performé à la lisière des courses semi-classiques, sous la responsabilité de Ghislain Fontenay, que cette famille maternelle, de grand renom, a fait son entrée au sein de l’élevage Belloche : "J’ai acheté Isoptine pour son papier, explique l’animateur de celui-ci. C’est une très grande souche "Olry-Roederer", qui remonte à deux des poulinières majeures des Rouges-Terres, Justice et Duchesse, par l’entremise de la semi-classique Daline N, aïeule d’Isoptine, et, à la génération précédente, de Karolyne, gagnante des Prix de Vincennes et du Président de la République, ainsi que, dans l’autre discipline, du Critérium Continental, aux dépens de Kerjacques. En production directe, Isoptine ne m’a pas convaincu (N.D.L.R. : elle est la mère de trois vainqueurs, sur treize produits), mais elle nous récompense aujourd’hui via son petit-fils. Ce dernier est l’ultime produit de Sexy Mesloise, que nous avons, ensuite, arrêtée, car elle était trop compliquée, même à l’élevage. Autrement dit, nous n’avons pas conservé la souche."
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A l’école de la patience
Granit Meslois n’a que très peu de "jeune" sang américain, soit 6,25 %, et il a un profil génétique à l’ancienne, avec des inbreedings sur Niky des Etangs (4x4) ou encore sur les frères, Kerjacques (5x5) et Seddouk (5x5), ce qui fait dire à Denis Belloche : "C’est la preuve que le sang français, traditionnel, demeure opérationnel. Il procure simplement des chevaux que, le plus souvent, il faut savoir attendre et préserver. Granit Meslois n’a ouvert son palmarès que lors de sa seizième sortie, au mois de septembre de ses 4 ans, après avoir dû être requalifié deux fois. Il faut y croire et avoir de la patience ! Cela va dans une maison comme la nôtre, où nous exploitons nos propres chevaux, mais, dans un autre contexte, c’est plus compliqué."
Pierre Belloche, qui réalise, présentement, sa meilleure saison en tant qu’entraîneur, grâce, aussi, à un certain HORSY DREAM 1’10’’ (Scipion du Goutier), qui lui a offert le Prix de Sélection-Face Time Bourbon (Groupe 1) et trois autres courses de Groupe, cette année, est plutôt confiant quant à la tentative de Granit Meslois, samedi, dans le Prix Yvonnick Bodin : "J’aurais pu le recourir, à la mi-décembre, dans un Groupe 3, sur 2.175 mètres, mais j’ai préféré, finalement, le laisser sur sa fraîcheur, d’autant qu’il a à nouveau un engagement vers la mi-janvier et ainsi de suite. On ne peut pas être de toutes les parties. Nous serions particulièrement heureux si nous pouvions remporter la course, hautement symbolique, de samedi, avec notre apprenti, Tom Vlaemynck-Debost." Tom Vlaemynck-Debost compte, à ce jour, vingt-neuf victoires, dont vingt-six dans la discipline de l’Etrier. Il a été associé cinq fois à Granit Meslois, avec pour meilleur classement une place de troisième. La balle est, maintenant, dans leur camp, à tous les deux.
"Nous serions particulièrement heureux si nous pouvions remporter la course de samedi, avec notre apprenti". (Pierre Belloche)