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Gaspar de Brion en prélude du meeting d'hiver | LETROT
Grand Prix Anjou-Maine au Mans

Gaspar de Brion en prélude du meeting d'hiver

04/10/2023 - APRES COURSES - 24H au Trot
Si l'été joue les prolongations en ce début du mois d'octobre, c'est pourtant bien un air de meeting d'hiver qui flottait ce mercredi au Mans. Dans le Grand Prix Anjou-Maine (Groupe 3), une véritable armada de champions était sur la ligne de départ, eux qui seront en mode meeting d'hiver dans un mois. Dans une course dominée par les chevaux du premier échelon à l'image du lauréat Gaspar de Brion, le record de la piste de 1'12''2 a été égalé par Izoard Védaquais, seul concurrent des 25 mètres à l'arrivée.
Gaspar de Brion © Aprh - Gaspar de Brion

 

Izoard Védaquais égale le record de la piste
Lors de la première édition du Grand Prix Anjou-Maine au Mans, le trotteur italien Tony Gio (Varenne) avait établi le nouveau record de la piste en 1'12''2 tout en devant s'incliner face à Dreambreaker (Offshore Dream). Trois ans plus tard, le 5 ans Izoard Védaquais (Bird Parker) réalise une performance chronométrique aussi rapide même s'il doit se contenter de la quatrième place, ce qui en fait tout de même le premier des concurrents du second échelon. "C'est un cheval particulier que découvrait Benjamin Rochard, juge Philippe Allaire. Il trottait peut-être un peu trop gros, faisant une faute au heat et au canter. Il nous rassure en étant le seul cheval des vingt-cinq mètres en marchant 1’12’’2. C’est un cheval qui a besoin d’être protégé au niveau de ses pieds. Il ne faut plus que je le déferre."


Le changement de piste n'est sûrement pas étranger à cela. "Cela lui a été bénéfique, confirme le vainqueur. Ça a toujours roulé, ce qui lui convient très bien, surtout qu’il était un peu en retrait de la bagarre. Je sentais qu’il ne demandait qu’à foncer. Dès que j’ai décalé, il allait plus vite que les autres. On a vu le vrai Gaspar de Brion."
Dans une course sans temps mort dont il a été le principal animateur tout en étant relayé aux tribunes par l'inattendu Fulton (Royal Dream), Fakir de Mahey (Rêve de Beylev) a donné satisfaction à Yoann Lebourgeois. "Il était parfait d’allures, apprécie-t-il. On était bien devant. Je ne me suis pas occupé de Fulton. Il fait sa valeur." Le discours est assez similaire chez Théo Duvaldestin à propos de Gitano (Tucson) : "Il a encore fait une fois le job en prenant une bonne troisième place dans une course où il y a eu beaucoup de rythme". Un rythme qui a été trop élevé pour permettre à Elie de Beaufour (Royal Dream) de jouer les premiers rôles tout en trottant 1'12''3. "Il a fait ce qu’il a pu mais c’était dur. Je m’attendais à ce genre de course avec du rythme. Peut-être qu’il est mieux maintenant à courir à un mois d’intervalle", se demande Jean-Michel Bazire.

 

 

 

Hohneck en route vers Solvalla
Hohneck (Royal Dream) était évidemment l'une des têtes d'affiche de ce Groupe 3. Il n'y avait qu'à voir le public amassé devant son box, voisin de celui de son compagnon d'écurie Izoard Védaquais. Il est vrai que les deux qui couraient ensemble pour la première fois ont été élevés, en association avec Philippe Allaire pour le premier, à Vaas dans le sud de la Sarthe par la famille Guay. À dix jours de son retour sur la piste de ses exploits du printemps à Solvalla, Hohneck n'a pu se mêler à la lutte avec les premiers. "Il ne court pas si mal, note son entraîneur. Il n’est jamais très brillant en course de rentrée. L’emmener travailler sur un hippodrome n’aurait pas donné grand-chose. Il aurait fallu marcher 1’11’’5 pour être dans les trois. Tout va bien, direction Solvalla."


Place au meeting
Hooker Berry (Booster Winner), Hanna des Molles (Village Mystic) et autres Hip Hop Haufor (Up And Quick) sans oublier la jument montée Granvillaise Bleue (Jag de Bellouet) avaient des ambitions mesurées au départ, eux qui faisaient leur rentrée. Parmi ceux-ci, le cheval de Christian Bigeon est celui qui a laissé la meilleure impression. "Il a été très plaisant en fournissant une très bonne ligne droite, note l'entraîneur mayennais. C’est très bien pour une rentrée. J’ai senti que je refaisais du terrain sur les autres pour finir. Il est possible qu’il coure le Prix des Cévennes." La satisfaction était aussi de mise chez Nicolas Bazire et Alexandre Abrivard. "Il avait envie et était content d’être là. Il finit en avançant, c’est bien", confiait le premier au sujet du tenant du titre du Prix d'Amérique Legend Race qui sera revu le 24 octobre dans le Prix Isara. "Je suis très content de la jument qui n'est pas prête du tout, enchaîne le second à propos de Hanna des Molles. Une course avec du rythme comme ça va l'aider à se préparer."

 

 


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