Vu le style de sa victoire dans la batterie alors qu’il était ferré, vous auriez pu le présenter dans de mêmes dispositions dans la finale ?
Je n’ai aucun regret de l’avoir présenté déferré des quatre pieds. S’il a battu le record de l’épreuve et d’Europe, c’est parce qu’il se présentait comme cela. Ce record lui apporte une belle carte de visite. Mais il est vrai que je me suis posé la question pendant quelques instants. Nous présentons les chevaux déferrés dans l’espoir de passer un palier, or, avec Horsy, nous avons déjà remporté un Groupe I avec ses fers dans le Prix de Sélection (Gr.1), ce qui n’est pas commun à l’heure actuelle. Je remercie mon maréchal Patrick Guillard qui réalise un super travail avec Horsy comme avec l’ensemble de mes chevaux. Il m’a d’ailleurs appelé juste après la batterie pour savoir si je déferrai (rires).
Chaque maillon de la chaîne à son importance dans une écurie, encore plus avec de tels chevaux ?
Il y a toute une équipe autour de Horsy, entre son lad Enzo (Cive), mon personnel, son ostéopathe, sa masseuse, son maréchal et ses vétérinaires Nicolas Albert qui le suit depuis son arrivée à l’écurie et René Aebischer qui nous a rejoints cet hiver. La présence de René durant le week-end à nos côtés a été importante. Il m’a apporté son expérience dans les grands rendez-vous et m’a conforté dans la façon de gérer la récupération entre la batterie et la finale.
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Quel va être son programme dans les prochaines semaines ?
Si tout va bien, il sera au départ du Prix René Ballière (Gr.I) le 23 juin à Vincennes avant de prendre la direction du Aby World Grand Prix (Gr.1) le 10 août prochain, disputé sur 3.140 m autostart avec une allocation proche de celle du Prix d’Amérique, s’il est invité. Nous allons en discuter avec ses propriétaires. Les États-Unis peuvent également être une option à plus long terme. Si tout va bien, nous avons le cheval pour vivre ce genre d’expérience. Il voyage bien et peut évoluer ferré si les pistes sont dures. Je suis conscient que c’est le cheval d’une vie et ses propriétaires sont assez curieux, comme moi, pour vivre de nouvelles expériences.
Vous avez reçu une invitation pour le Kymi Grand Prix, pourquoi privilégier le René Ballière ?
J’ai reçu l’invitation quelques minutes après l’Elitloppet et après réflexion, nous avons décidé de le présenter à Vincennes face à l’élite. Cela lui permet d’avoir une semaine supplémentaire de récupération. Nous passons d’un 1.609 mètres à un 2.100 mètres grande piste. C’est aussi sympa de le présenter au départ de cette belle épreuve et j’espère que le public français sera content de le voir évoluer sur ses terres, surtout face à IDAO DE TILLARD. Il ne faut pas se cacher, la concurrence est très bonne en France.
Horsy Dream réalise un magnifique printemps, pourriez-vous à l’avenir privilégier le circuit international au meeting d’hiver ?
Non ! Le cheval nous donnera les directives selon son état de forme mais je pense que les courses disputées sur les pistes plates sont moins difficiles que celles de Vincennes, et le fait de n’avoir pas couru cet hiver à Vincennes, lui permettra d’arriver moins fatigué sur le prochain meeting. Si j’arrive à le courir ferré régulièrement, il pourra encaisser les différentes options que nous lui présenterons.