Pauline Cavanie, la course plus belle sans cravache

Son analyse sur la finale

C’est étonnant mais l’épreuve ne fera pas le plein. Il n’y aura que des bons chevaux, aux deux échelons de départ. Il y a des chevaux contre lesquels on n’a encore jamais couru comme Inès Quick. La concurrence est bien là. Tous les amateurs rêvent de gagner cette course. Je pense qu’on sera tous très contents d’être au départ de cette course et advienne que pourra.

"Sans cravache, cela me convient bien"

Il y a une singularité défendue par Pauline Cavanie : celle de courir sans cravache. De ce point de vue, elle ne veut pas faire de son cas une généralité mais explique, en revanche, avec conviction et logique sa position : "D’abord, j’ai commencé au monté. Et avec le double jeu de rênes du monté, une cravache m’embêtait plus qu’autre chose. Par la suite, j’ai dû être obligée de prendre deux fois une cravache en course, notamment à la demande d’un entraîneur qui voulait que j’apprenne à la tenir en course. Mais ma position est bien d’être anti-cravache, dans les courses d’amateurs. On a des chevaux qui ont plus de 6 ans et qui savent donc lire et écrire. On parle là de chevaux gentils qui connaissent leur métier et mettent leur cœur sur la piste en me faisant plaisir. Je préfère tenir mes rênes. Je constate qu’avec tous les partenaires que j’ai eus, quand on leur dit "Allez loulou dans la ligne d’arrivée", cela produit son effet. C'est pareil que la cravache. Je n’ai donc absolument pas besoin d’avoir une cravache pour les driver. Je précise bien que je parle dans mon cas des courses d’amateurs et non des courses de poulains avec les professionnels où les cravaches peuvent aussi servir à guider. Ce sont mes convictions. Sans cravache, cela me convient bien."
Annonce : "Drive sans cravache mais avec le sourire"
Sur ce sujet, la radicalité assumée de Pauline Cavanie incite la driver amateure à ajouter : "Je tiens à remercier les entraîneurs qui me font driver et qui acceptent cela. Je leur dis tous quand je cherche un cheval à driver : "Drive sans cravache mais avec le sourire". Il faut donc remercier aussi ces entraîneurs qui me font confiance."
Une nouvelle rencontre contre son amie et idole
Lors de la finale du GNA, Pauline Cavanie comptera parmi ses opposants un tandem particulier composé d’Hémilio Pierji et Barbara Guenet. Le premier est son cheval de cœur. Il est entraîné comme Iquito Planchette par Franck Blandin et elle a remporté sept courses avec lui. La seconde a joué sa doublure estivale sur le sulky d’Iquito Planchette lors d’une mise à pied de Pauline Cavanie en août. Pauline Cavanie a retrouvé son partenaire en septembre après un court intérim. Et l’amateure de parler avec enthousiasme de celle qui a joué sa doublure : "Barbara est une amie. Je l’adore. C’est juste mon idole. Elle a tout gagné, partout, dans toutes les disciplines. C’est une super nana." À propos d’Hémilio Pierji, elle constate : "Il n’est pas revenu au niveau de forme qui était le sien en avril (quand il a gagné quatre courses consécutives d’amateurs à Paris). Mais il peut quand même faire quelque chose de grand dimanche. De toute façon, Iquito Planchette et Hémilio Pierji sont deux chevaux magiques. Ils ont du moteur."