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Yearlings : des ventes multiples et prometteuses | LETROT
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Yearlings : des ventes multiples et prometteuses

16/08/2023 - GRAND FORMAT - 24H au Trot
Les ventes de yearlings approchent à grands pas et vont, bientôt, se succéder. Bois-Roussel, Le Marault, Deauville, Caen, Laval… De la fin du mois d’août au début du mois d’octobre, ici et là, près de 1.500 yearlings –il y a 1.478 inscrits, pour être précis, sans prendre en compte la vente d’Osarus Trot, à Laval, pour laquelle les inscriptions sont encore en cours– vont passer sous le feu des enchères et faire rêver tant leurs acheteurs que leurs vendeurs quant à leur future carrière sportive. A une semaine du coup d’envoi de ces vacations, 24H Au Trot propose un premier regard d’ensemble sur ce rendez-vous majeur, incontournable trait d’union entre le monde de l’élevage et celui des courses.
ventes de yearlings ©ProvinceCourses/PLefaucheux
©ProvinceCourses/PLefaucheux - La salle Élie de Brignac d'Arqana ©ProvinceCourses/PLefaucheux - La salle Élie de Brignac d'Arqana

La richesse des ascendances maternelles

Il va de soi qu’il y a aussi de belles choses en matière d’ascendances maternelles. À Deauville, elles sont rassemblées le premier jour, lors de la soirée regroupant les 155 meilleurs éléments pressentis du catalogue, y compris ceux issus de jeunes reproducteurs. En effet, la nouveauté de l’année, sur la Côte Normande, est qu’il n’y a pas de vacation consacrée spécialement à la nouvelle génération des étalons. Traditionnellement, celle-ci avait lieu le troisième jour et clôturait la vente. Mais, cette saison, les organisateurs, motivés aussi par la volonté de faire évoluer en permanence les versions de vacation, ont estimé que la notoriété globale des géniteurs entrés au haras en 2020 et en 2021 ne permettait pas de proposer une vacation suffisamment dense en s’appuyant sur ce seul type de critère. D’où le changement de format à l’instant évoqué.

Pour donner un aperçu de la qualité des mères présentes au cours de la séance d’ouverture d’Arqana Trot, on se contentera de citer Bellissima France, Anna Mix ou bien Darling de Reux, qui délèguent, respectivement, deux femelles et un mâle, tandis que seront pareillement de la partie des frères ou soeurs d’Horsy Dream, de Charly du Noyer, d’Hanna des Molles et d’Hadès de Vandel, sachant que nous nous limitons là aux références gagnantes de Groupe 1. Du côté d’Auctav, on aura, ni plus ni moins, le demi-frère de Face Time Bourbon ou encore celui d’Intuition. Au Marault, la vedette pourrait bien être tenue par le frère utérin de la lauréate du Prix du Président de la République, Chancelière Citrus. A Caen, comme toujours, la richesse du catalogue tient à sa diversité et à sa multiplicité, s’articulant autour de souches maternelles de plus en plus solides, au fil des années, à l’image des étalons représentés.

Un record d'enchères en Suède
Une première vente d'envergure a lancé la saison européenne ce mardi 15 août avec la vacation de Solvalla en Suède. Nous retiendrons que le top-price fait office de nouveau record pour un yearling trotteur : Eire, fille de l'ultra-recherché étalon américain Walner et d'une mère performante aux États-Unis, Vivacious Allie (Muscle Hill), a fait tomber le marteau à 3,4 millions de couronnes suédoises (287.191€ environ) ! Deux yearlings ont atteint la barre du million et demi de couronnes (126.700€ environ) : un fils de Tactical Landing, autre étalon US très recherché, et le seul produit du regretté Ready Cash proposé au catalogue, Pure Glamour, laquelle représente le fameux croisement des deux sires majeurs français, puisque sa mère est par Love You.
Dans le TOP 15 de ses ventes, organisées selon le modèle présentiel + internet, figurent trois produits de Face Time Bourbon, tous adjugés 750.000 SEK (63.353€). 69% des chevaux présentés ont été vendus et le total des enchères affiche une baisse par rapport aux très bons chiffres de l'an passé.

Un éventail de vendeurs qui témoigne de la variété de l’offre

Un mot, enfin, des élevages vendeurs, dont les plus réputés et les plus présents, au sein des différents catalogues, sont ceux de Jean-Pierre Dubois (26 lots), de Dominique de Bellaigue (21 lots), de Louis Baudron (19 lots), de Gisèle et Christian Germain (les « Lou », 16 lots), des familles Dubief (les « Noyer », 12 lots) et Besnard (les « Vandel », 12 lots), de Françoise Chaunion (les « Tillard », 12 lots), de Philippe Barbé (les « Atout », 10 lots), de Roger Baudron (les « Vrie », 9 lots), de la famille Rayon (les « Du Pont », 9 lots) ou encore de Pascal Bernard (les « Josselyn », 8 lots). Numériquement, ce sont, cependant, les « Dairpet » qui se taillent la part du lion, avec 30 représentants à Caen. Autres labels bien connus, les « Bocage », les « Bond », les « Busset », les « Châtelet », les « Darling », les « Dry », les « Ellis », les « Eri », les « Loisir », les « Piya » et autres « Touchyvon » contribuent à la grande variété des quatre catalogues proposés.

Quelques chiffres
1.478 inscrits, soit 820 mâles ou hongres et 658 femelles, issus de 210 étalons différents, dont 126 sont représentés par 3 produits et plus, Feliciano ayant, parmi eux, le leadership en déléguant 32 lots.

Une séquence ascendante
En 2022, le chiffre d’affaires des ventes de yearlings, toutes places confondues, s’est élevé à 13.553.000 euros, soit, à peu de chose près, comme en 2021. Il s’est assorti d’une proportion de vendus de 71,7 %, représentant six points de mieux que l’année précédente, et d’un prix moyen stable, à 14.312 euros. 1.321 yearlings ont été, effectivement, présentés, c’est-à-dire 124 de moins que lors de l’exercice précédent, et 947 d’entre eux ont été vendus, à savoir 16 de plus qu’un an plus tôt. On s’inscrit donc, globalement, dans une phase ascendante que l’on est en droit d’espérer voir se poursuivre.


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