Horace du Goutier a fait le spectacle dans le GNT 2023
Il restera l'un des deux protagonistes majeurs du GNT 2023 avec le leader GASPAR D'ANGIS (QUARO). HORACE DU GOUTIER (READY CASH) compte cinq succès dans le circuit, contre six à son rival. Une telle concentration (11 victoires à eux deux) ne s'est jamais vue [lire notre précédente édition]. Horace du Goutier a aussi permis à son driver Hugues Monthulé de vivre une très grande année dans le tour de France des trotteurs, en participant à neuf des quatorze rendez-vous.
Hugues Monthulé : "la Finale est une sacrée course"
24h au Trot.- Comment s’est dessiné le projet du GNT cette année pour Horace du Goutier ?
Hugues Monthulé.- Lorsqu’il est revenu à l’entraînement après sa longue interruption de 2022, on a parlé avec Sébastien (Guarato) du GNT. En début d’année, il a été courir à Saint-Galmier et à Caen pour prendre des gains car il lui en manquait pour prétendre faire son entrée dans le circuit. Mais il a été éliminé lors de l’étape de Marseille-Borély. Du coup, on l’a recouru à Lyon-Parilly où il a gagné, ce qui lui a permis de disputer l’étape de Saint-Brieuc avec le n°1. De base, il courait les bons de sa génération. Après avoir souffert d’un petit problème à une jambe, son propriétaire a vraiment pris son temps. Cela a été un mal pour un bien car il est revenu dans une catégorie inférieure où il était en retard de gains.
Avez-vous en mémoire ses différentes courses dans le GNT ?
Oui, je crois. Les premières étapes qu’il a disputées, il partait en tête. Or, pour rendre 25 mètres à Horace du Goutier, il faut un drôle de cheval. À Saint-Brieuc, j’appréhendais un peu car je savais que j’avais le cheval pour gagner mais je n’avais jamais gagné Groupe, ni Quinté. L’objectif était atteint, c’était un grand moment pour moi. Laval venait ensuite toujours en tête et sans la présence de Gaspar d’Angis. Il était revenu au top ! À Langon, il fallait rendre 25 mètres pour la première fois. Or, ce n’est pas le plus rapide en partant, c’est peut-être même le moins rapide. Il a fallu faire le tour de tout le monde et être en dehors de Gendréen. Il a fait une grosse performance ce jour-là pour s’imposer à l’issue d’un drôle de dernier kilomètre. Gaspar d’Angis était cette fois au même poteau que nous. À Châtelaillon-La-Rochelle, la faute de Gaspar d’Angis nous arrangeait mais il restait quand même Elie de Beaufour à battre. J’ai fait le dernier kilomètre à l’extérieur de ce dernier. Il avait été magnifique !
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À Saint-Malo, on l’a perdue sûrement au départ. Volte à droite, il est encore plus hésitant. J’ai peut-être aussi appréhendé un peu trop. On a perdu beaucoup de terrain. Aux tribunes, il est contraint de faire un effort. Pour autant, il termine deuxième sans rien lâcher. À Angers, j’ai pris un peu plus de risque en partant et, du coup, on a perdu moins de terrain. La course s’est mise pour nous. C’était peut-être une étape un peu plus creuse. Ensuite, on ne devait pas aller au Mont-Saint-Michel. Ce n’est pas son échec à lui mais plus notre échec car on ne devait pas y aller de base et dans l’euphorie on a changé nos plans. Or, ce n’est pas une piste pour ses aptitudes, lui qui aime les grands anneaux. À ce moment-là, un petit virus traînait aussi à l’écurie. Il était aussi sûrement un peu défraîchi après sa course d’Angers.
À Nantes, j’ai un petit regret car j’ai voulu trop bien faire dans le dernier tournant où je me suis remis dans le dos d’Eric Raffin. Je pense que j’ai coupé un peu mon cheval dans son élan. Il faut le laisser dérouler. Mais il n’avait pas à rougir de sa troisième place. On s’est laissé tenter par l’étape de Mauquenchy car, de base, le chef avait dans l’idée de courir la première qualificative au Prix d’Amérique. Mais quand on a vu les engagés, que tout le monde était déferré, on s’est rabattus sur l’étape du GNT. On ne le saura jamais mais je suis peut-être parti un peu trop tôt. On s’est fait la remarque avec Sébastien (Guarato) qu’il est un peu moins frais ce qui est normal car il a enchaîné pas mal d’étapes. Peut-être qu’avec la fraîcheur du début de saison, il aurait été jusqu’au poteau.
Comment abordez-vous cette finale ?
Rendre 25 mètres à des chevaux comme Inexess Bleu et Gendréen va être difficile. Ça s’annonce comme une sacrée course avec Emeraude de Bais, Gamay de l’Iton, Gaspar d’Angis, Ganay de Banville, etc. Il sera déferré des quatre pieds et on le tondra pour l’occasion afin de lui apporter un petit plus.
Après sa troisième place obtenue à Nantes, le 8 novembre, Sébastien Guarato avait déclaré : "Je vais essayer de qualifier mes bons chevaux comme Idéal du Pommeau, It's A dollarmaker et Horace du Goutier pour le Prix d'Amérique."
Emeraude de Bais : un dilemme pour Franck Nivard
Les projets américains d'Emeraude de Bais pourraient être limités par Franck Nivard. Copropriétaire de la jument, le professionnel est aussi pilote attitré d'AMPIA MEDE SM (GANYMEDE), une prétendante majeure au Groupe 1. Si Emeraude de Bais participait au Prix d'Amérique, Franck Nivard ne pourrait pas driver Ampia Mede Sm.