L’amendement en question demande un rapport évaluant les conséquences, pour la filière hippique, du recul des ressources liées aux paris. Pour le justifier, Jean-Pierre Vogel explique, en substance : "Outre ses missions d’amélioration de l’espèce, de formation, de promotion de l’élevage et de développement rural, la filière hippique finance l’entretien de 233 hippodromes et l’organisation de 18.000 courses, tout en animant 14.000 points de vente, lesquels génèrent 29.000 emplois. Ses ressources proviennent à 93 % des revenus des paris hippiques, ceux-ci contribuant, de surcroît, aux recettes de l’Etat à hauteur de 825 M€. Or, le nombre de parieurs a chuté de moitié au cours de la décennie écoulée. De la sorte, le produit brut des jeux du P.M.U. a perdu 770 M€, entre 2012 et 2023, soit une baisse de 30 %, tandis que, dans le même temps, le marché national des jeux a augmenté de 42 %, générant 4 milliards d’euros supplémentaires. L’offre des jeux hippiques est limitée depuis la loi du 2 juin 1891, alors que les modes de consommation des joueurs ont, évidemment, considérablement évolué depuis lors… Du reste, la Cour des Comptes incite l’Etat à exercer ses responsabilités et à tracer une vision d’avenir pour le secteur. Cela suppose une réflexion avec le P.M.U. et avec les sociétés mères, d’où le rapport demandé, qu’il faut acter".
Malgré un avis défavorable du gouvernement, par la voix d’Amélie de Montchalin, la ministre déléguée aux Comptes Publics - qui ne nie pas la pertinence du sujet et souligne des avancées en la matière, mais ne voit pas la nécessité d’un rapport -, l’amendement sollicité par Jean-Pierre Vogel a été adopté, étant voté à une très large majorité, toutes sensibilités politiques confondues.
Jean-Pierre Vogel fait voter un amendement au Sénat
24/01/2025 - INSTITUTION - 24H au Trot
Le sénateur de la Sarthe, Jean-Pierre Vogel, a fait passer, dans la nuit de jeudi à vendredi, au Palais du Luxembourg, un amendement d’importance, concernant le PMU et la filière agricole équine.
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