Gaspar d’Angis dans le GNT 2023
● 10 participations : 6 victoires – 2 deuxièmes places – 1 troisième place – 1 disqualification
● Entré dans le circuit dans la 2e étape (victoire à Marseille-Borély).
● En tête du classement général depuis la deuxième étape.
→ 133 points avant la Finale (2e Horace du Goutier à 114 points)
Avez-vous procédé ensuite à des aménagements dans son programme ?
Oui. Initialement, il devait courir l’étape d’Angers après Saint-Malo. Mais comme il devait s'élancer au poteau des 50 mètres et vu l'opposition, j'ai préféré le diriger vers Le Mont-Saint-Michel où il partait au deuxième échelon. Cela lui laissait un peu plus de fraîcheur. Après ce succès, Éric m'a confirmé qu'il avait bien négocié les tournants. C’est la raison pour laquelle il a couru à Reims. Cette étape était un peu moins relevée que les autres et il s'est imposé facilement.
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Après cette 6ème victoire d’étape, retour sur vos terres avec une deuxième place à Nantes. Comment jugez-vous cette course ?
Chacun son erreur ! Moi je l'ai faite à Langon, Éric dans cette étape nantaise en contrant Harlem de Bucy devant les tribunes. C'est d’ailleurs ce qu'il m'a dit en rentrant. Il pense que cela lui coûte la victoire. En même temps, la lutte avec Idéal du Pommeau a été belle et nous sommes seulement devancés par un cheval qui cherche à se qualifier pour le Prix d'Amérique. Il n’y a donc pas à rougir. De toute façon, il était écrit que nous allions être deuxième ce jour-là. C’est la place que nous avons eu tout au long de la journée avec nos différents partants.
Cette édition du GNT est marquée aussi par la lutte tout au long du circuit que votre cheval a livré avec Horace du Goutier.
Sébastien Guarato a joué le jeu toute l'année avec Horace du Goutier. A quelques jours de la finale, les deux chevaux méritent de gagner le tournoi car ils ont fait le spectacle dans toute la France. Il n'y a pas d'animosité, c'est même plaisant d'être à la lutte avec lui. Que le meilleur gagne !
Quand vous revenez sur la saison de votre cheval, quelle étape vous a le plus marqué ?
Celle de Lyon-Parilly m'a vraiment bluffé. Il avait connu un petit problème à un pied et nous ne pouvions pas le présenter déferré devant. Je n'avais rien dit à Éric pour ne pas l'inquiéter mais la préparation n'avait pas été optimale. En plus, lors de notre arrivée sur l'hippodrome, j'avais visiblement mal fermé la porte du box et, le temps de mettre le camion au parking, Gaspar était sorti de son box… Heureusement, Jean-Pierre Barjon et Guillaume Maupas passaient au même moment aux écuries et ils l’ont récupéré. Vous voyez quand tout veut rire.... Ce jour-là, il ne pouvait rien nous arriver !
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Plus généralement, c'est une grande histoire entre vous et le GNT, non ?
J'ai été formaté par l'autre "JMB" (rires) ! Il a toujours beaucoup apprécié ce circuit et m'a transmis l'envie de le faire. Oasis Gédé a été une belle histoire, surtout que l’année de sa victoire dans le circuit en 2009, j'avais gagné l'étape de Nantes à son sulky. Punch de Chenu et Elvis Madrik mais aussi d’autres chevaux m'ont permis de connaître de bons moments. Nous avons été chanceux d'avoir de tels chevaux.
Jean-Michel Baudouin et le GNT
L’entraîneur basé en Ille-et-Vilaine n’a jamais été aussi proche d’un nouveau titre dans le circuit du Grand National du Trot. Si Gaspar d’Angis venait à conserver à l’issue de la Finale de dimanche sa première place au classement général, il deviendrait alors le quatrième trotteur entraîné par Jean-Michel Baudouin à remporter le tournoi. Oasis Gédé (BUVETIER D'AUNOU) en 2008, année où elle remporta également la Finale, a montré la voie à Punch de Chenu (COROT) l’année suivante et à Elvis Madrik (OVERTRICK) dix ans plus tard. Dans le challenge des entraîneurs, il a remporté le titre en 2016 après avoir terminé quatre fois à la deuxième place du classement, en 2008, 2009, 2012 et 2019. Enfin l'entraîneur comptabilise 25 victoires dans le circuit. Sa première lui a été apportée par JEODESIE (UKIR DE JEMMA), le 22 octobre 2003 dans la 11e étape de l'année disputée à Lyon-Parilly.
Avec deux vainqueurs qui capitalise 11 victoires à eux deux (6 pour Gaspar d'Angis et 5 pour Horace du Goutier), c'est une édition singulière qui s'est déroulée en 2023. Il faut remonter à 1988 pour retrouver une configuration approchante avec 12 étapes (sur les 13 de l'époque) aux crédits de 3 vainqueurs : QUECASTLY (6), QUELLOU (3) et PALLADEUX (3). Plus près de nous, en 2018, CLEANGAME (6 étapes) et CEYLAN DAIRPET (3) avaient aussi monopolisé le circuit. KAZIRE DE GUEZ (5) et GENERAL DU LUPIN (4) cumulaient aussi 9 étapes en 2004. On descend à 8 en 1986 entre OURAGON (5) et NARISSO (3), lequel gagnera la Finale. Même total en 1992 entre VRAI LUTIN (4), qui ajoutera aussi la Finale, et USERIA (4).