La dimension consolante
Ce Prix de Paris, dans son configuration unique, joue un peu le rôle de super-consolante du meeting. Éliminé sur faute dès le départ dans le Prix d'Amérique, Hussard du Landret trouve sa consécration. Pour Inmarosa, malheureuse notamment dans le Prix de France Speed Race, cette deuxième place constitue également une belle récompense cet hiver. Quant à la team Bazire, représentée par Hooker Berry, sur un podium majeur (après celui du Prix de Bretagne derrière... Hussard du Landret), et par GANAY DE BANVILLE (JASMIN DE FLORE), ces accessits concluent un meeting parfois frustrant.
Le deuxième Groupe 1 de Benoît Robin
Lors du Critérium des 5 ans de Hussard du Landret, Benoît Robin lui était associé au sulky. Cette fois, c'est depuis les coulisses de Vincennes, le plus à l'écart possible pour vivre sa course isolé qu'il a vécu le Prix de Paris Marathon Race.
"C'est incroyable ! Il était déjà en forme le 19 novembre dans le Prix de Bretagne et il l'est encore le 25 février, c'est génial ! Je ne vous cache pas que je ne faisais pas le malin avant le départ mais j'ai rapidement vu lorsqu'il a amorcé sa volte qu'il était dans la bonne foulée. Je mesure la chance d'avoir un tel cheval. Remporter une telle épreuve est un aboutissement. On regarde ces courses avec des étoiles dans les yeux lorsque l'on est gamin et on ne pense pas y arriver un jour. Nous avons la chance de tomber sur Hussard. C'est du bonheur et on ne regrette pas les heures passées au volant du camion pour accomplir notre métier partout en France. C'est génial, je le souhaite à tout le monde." En fonction de sa récupération, Hussard du Landret pourrait être au départ du Critérium de Vitesse de la Côte d'Azur (10 mars).
Yoann Lebourgeois, tout en contrôle
Pour Yoann Lebourgeois, c'est une première victoire dans le Prix de Paris. Il fait mieux qu'effacer les regrets d'il y a un mois au terme d'une course parfaitement maitrisée : "Nous n'avions rien vu dans le Prix d'Amérique, mise à part que le cheval était parfait. Lorsque l'on voit sa prestation du jour, nous avions une bonne carte à jouer. Ce sont les courses. J'ai été plus prudent au départ, voltant plus large mais la tension n'était pas la même aujourd'hui. Il est simple et est capable de s'adapter à toutes les tactiques à partir du moment où il n'y a pas d'accélérations trop brusques. Il était frais aujourd'hui et avait de bons pieds. Je n'avais pas vu qu'Izoard avait tiré et je ne voulais pas le laisser prendre trop de champ avec nous. A mi-montée, j'avais la mesure et en abordant le dernier tournant, je n'ai pas hésité à envoyer sur le plat sans me préoccuper des autres : il était parfait et avait envie d'y aller, je l'ai laissé faire et il a bien prolongé son effort. Je suis content pour le cheval et tout son entourage."
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Dans l'entourage de Hussard du Landret
André Battal - copropriétaire de Hussard du Landret
"L'an dernier on était très déçus d'être battus et cette année c'est fait, on avait aucun doute sur lui. Benoît a fait un travail exceptionnel. Lors du second passage de la descente, je nous pensais morts mais dès l'intersection j'ai repris du moral et après il a fait la différence. J'ai eu la chance de gagner des Groupes 1 à l'étranger (NDLR : avec RAPIDE LEBEL) puis le Critérium des 5 ans avec Hussard mais le Prix de Paris c'est monstrueux, c'est l'une des plus belles courses au monde !"
Entre deux embrassades tendres à son champion, François Mabile, son lad, nous a dit : "Il ne lâche rien et j'avais confiance en lui. Je savais qu'il avait gagné lorsqu'il s'est détaché dans le dernier tournant. Impossible de vous expliquer mon ressenti au passage du poteau. Je suis très fier de lui. Une chose est certaine, il a rapidement récupéré de ses efforts et ne soufflait presque plus au moment de la douche."