MT image

Comment et pourquoi contrer la pénurie de partants ? | LETROT
Analyse

Comment et pourquoi contrer la pénurie de partants ?

30/09/2023 - GRAND FORMAT - 24H au Trot
La baisse du nombre de partants est devenue l’une des priorités de la SETF, avec la volonté bien sûr de l’enrayer et de réorienter à la hausse les indicateurs liés aux tailles des pelotons.
©JLL-SETF ©JLL-SETF
Ce Bello Romain @Scoopdyga - Ce Bello Romain

RÉGLEMENTATION : SUSPENSION DES REQUALIFICATIONS AU 1ER JANVIER 2024

Suspension des épreuves de requalification à partir du 1er janvier 2024
Cette mesure est double :
- elle permet de garder sur le circuit plus de chevaux ;
- elle est aussi à vocation sociale à une époque où les entraîneurs ont du mal à trouver du personnel. La suspension des requalifications est une contrainte organisationnelle en moins dans les écuries.

Suspension de l’exclusion de 45 jours des chevaux ne respectant pas certaines conditions de gains par âge et n’ayant obtenu une allocation lors de leurs six dernières courses.
Cette mesure va permettre de laisser plus de temps aux socioprofessionnels de gérer la carrière de leurs représentant, sans la pression de l’exclusion en cas de non performance.

Des dédoublements de courses PMH multipliés pour élargir la base
Le fait de laisser sur le circuit plus de chevaux ne devrait pas engorger le programme dès lors que l’enveloppe dédiée au dédoublement des courses PMH n’est pas actuellement utilisée dans sa globalité. Un constat valable en 2022 et 2023 (chaque année, 100 courses ne sont pas dédoublées alors que l’enveloppe existait pour le faire). Il n’y a pas assez de chevaux dans les courses PMH et les mesures de suspension des requalifications devraient aussi trouver leur réponse dans plus de dédoublements d'épreuves PMH. Ces partants PMH pourront ainsi mieux se façonner et peut-être devenir des partants futurs en Premium. Il s’agit d’élargir la base pour permettre aux chevaux de monter en gains et d’arriver ainsi dans le programme Premium. Soit le volet de la logique vertueuse dans sa complémentarité PMH-Premium.


Un suivi des effets en cours de meeting et une clause de revoyure en 2024
Les premiers impacts sur le nombre moyen de partants (attendu donc à la hausse) seront évalués à mi-meeting d’hiver, notamment sur la quantification réelle des participants supplémentaires au meeting grâce à la baisse des minima.
Concernant l’ensemble des mesures de suspension des requalifications, une clause de revoyure, sous forme de bilan, sera réalisée à la fin de 2024 avec la possibilité de réajuster au besoin ces mesures.

UNE PROGRESSIVITÉ PLUS DOUCE DES TEMPS DE QUALIFICATIONS

Les différents paliers dans le calendrier qui marquent les durcissements des temps de qualification ont été réaménagés pour laisser plus de temps aux professionnels de faire progresser et façonner leurs représentants.
En 2024 : temps imposés à l’attelé pour les 2 et 3 ans
➤ Pour les 2 ans (les M) :
▪️ 1’21’’ : de mai à octobre
▪️ 1’20’’5’’ : de novembre à décembre
➤ Pour les 3 ans (les L) :
▪️ 1’20’’5 : de janvier à mars
▪️ 1’20’’ : d’avril à septembre
▪️ 1’19’’ : d’octobre à décembre

Le service technique mobilisé sur ces études et travaux
Ce sont plusieurs ressortissants du service technique de la SETF, en études et appui, qui animent et coordonnent tous ces travaux. Avec Guillaume Maupas, le Directeur des courses et de l'association SETF, citons Benoît Fabrega, Directeur des Opérations de la direction des Courses, et Freddy Dupont, chef du département Programmes & Régions.


Sur le même thème : L'observatoire social 2023 : de nouveaux horizons


LE PROGRAMME ET LA REGLEMENTATION LIÉE AUX HOMMES/FEMMES

Sujet aux confins de plusieurs problématiques (recrutement, attractivité, rétention), une récente modification au code des courses permet de repenser l’offre des épreuves ALJ (apprentis-lads-jockeys) : 10 % (ou 1 course sur 10) du programme de la Fédération doit être réservée aux apprentis. La réglementation était jusqu’alors un frein en plaçant la responsabilité d’organiser les 10 % de courses pour apprentis au niveau des sociétés de courses. Dans les faits, beaucoup de sociétés ne pouvaient répondre à cette demande. Cela va permettre plus d’agilité et de dispatcher de meilleure façon les courses ALJ dans le calendrier. On peut ainsi imaginer une réunion ALJ sur des hippodromes plus adaptés que d’autres aux apprentis à des moments clés (en relation avec des opérations portes ouvertes de l’AFASEC par exemple). Le volet Premium des courses ALJ très relevé pourra aussi être revu à la baisse pour permettre à tous les apprentis de mieux profiter du circuit qui leur est dédié.

UN PLAN D’ACTIONS SUR 5 ANS

Les actions présentées dans les domaines du programme et de la réglementation sont les premières à être déployées. Elles sont concrètes, chiffrables voire quantifiables. C’est la feuille de route la plus immédiate. D’autres actions vont être lancées en parallèle avec des mesures concrètes sur un temps plus long. Tout ceci constitue un plan d’actions sur 2023 – 2027.

Dans le domaine des métiers et des licences
Des Assises de l’Emploi dans les Ecuries de Courses seront organisées au printemps prochain (et non plus cet automne) avec des actions et des mesures imaginées et développées de 2024 à 2028.

Dans la partie calendrier
Une réflexion sur l’ensemble du calendrier du trot a commencé à être conduite et une mise en œuvre d’une refonte du calendrier devrait intervenir en 2025 et 2026. Le cap global sera de :
▪️ maintenir l’activité du trot l’hiver (avec des éventuels transferts entre Premium et PMH)
▪️ baisser l’activité l’été au profit du printemps et de l’automne.
Il s’agira d’un travail à la fois national et régional, au sein de chaque fédération, qui nécessitera échanges et pédagogie entre la SETF et ses interlocuteurs régionaux. Les dossiers sont sur les places, les échanges vont pouvoir commencer. Les décisions viendront ultérieurement.


A lire aussi