Vous occupez actuellement la 3ème place ex-eaquo à l’Étrier d’Or et la 3ème place du Sulky d’Or. Quel est votre objectif à un mois de la clôture ?
B.R.- Je vais tout faire pour conserver mon classement actuel à l’Étrier, mais Éric (Raffin) est un sérieux concurrent et le mois de décembre est très long. J’ai un peu plus de marge dans le tableau du Sulky d’Or avec 15 victoires d’avance sur David Békaert. Ce dernier drive moins que nous, les pilotes parisiens, mais signe régulièrement plusieurs succès le même jour dans sa région et peut vite refaire son retard. L’objectif est d’être sur un podium le 31 décembre au soir.
Vous avez tout de même réalisé une saison folle !
B.R.- C’est une année merveilleuse ! En début de saison, jamais je n’aurais imaginé atteindre ce score. Je ne vais pas me reposer sur mes lauriers et je vais continuer à exercer mon métier avec autant de sérieux et de passion. J’espère poursuivre sur cette dynamique en 2025.
Le fils vu par le père
Entraîneur mais aussi débourreur et pré-entraîneur, Pierre-Yves Rochard se plaît à travailler les poulains et les voir progresser. Installé dans le Maine-et-Loire, à Feneu, il peut compter sur son fils dans son travail à l'écurie : "À l’exception du meeting d’hiver où il reste quasiment à demeure en région parisienne, il est très présent à mes côtés. Il vient trois à quatre fois à l’écurie par semaine. Il y a des fois, je me demande comment il fait."Alors qu’est-ce qu’il fait la force de Benjamin Rochard ? Une forme de perfectionnisme souligne Pierre-Yves : "Il aime monter derrière ou sur les chevaux. C’est vraiment toute sa vie, depuis tout petit. Il cherche aussi toujours à comprendre les choses. Quand cela ne va pas comme il le pensait, il n’aime pas ça et cherche à comprendre pourquoi."
Et quelles sont les différences d’approche entre le père et le fils ? Pierre-Yves nous apprend : "Il raisonne comme un pilote. Il juge vite et il faut avouer qu’il ne se trompe pas souvent. S’il trouve un brin de qualité à un cheval, il peut passer du temps dessus. Dans le cas contraire, il est capable de vite tourner la page. Avec les poulains, je pense qu'il faut prendre son temps. On est complémentaires en quelque sorte. Il a la fougue et le talent de la jeunesse. Moi mon expérience me dit qu’on ne peut pas juger un poulain en montant seulement deux ou trois fois derrière."