L’union des meilleurs des deux côtés des Alpes
Si les interrogations portaient sur la capacité de Golden Gio à bien négocier un environnement nouveau, sa qualité ne fait absolument aucun doute pour son entourage. Il est vrai que le poulain est né dans la pourpre, issu du déjà top étalon français Face Time Bourbon (Ready Cash) et l'une des meilleures familles maternelles italiennes. "Il a un papier de prestige, appuie Marco Smorgon, entraîneur de Vivid Wise As jusqu'à l'âge 3 et auquel il a fait gagner trois Groupes I. Il a manqué de chance en se montrant fautif lors du Derby remporté par Ginostrabliggi (N.D.L.R. : le poulain invaincu de Philippe Allaire). Il est froid et manque encore de maturité, raison pour laquelle nous l'avons toujours préservé. Selon moi, il a beaucoup de marge. Il possède de la tenue et sera plus à son aise sur les 2.700 mètres dans trois semaines (Prix Paul Viel). Je pense qu'il sera encore plus fort au printemps." À propos du fruit de cette union royale, Matthieu Abrivard complète : "Il est plus taillé comme les "Face Time Bourbon" que Vivid Wise As, mais il a de la facilité comme ce dernier. En tout cas, ça fait un beau mariage".
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Des dauphins satisfaits
Aucun poulain tricolore n'a donc pu rivaliser dans la phase finale avec leur rival italien. Pour autant, des motifs de satisfaction se dégagent dans l'entourage de Magnum du Choquel et de Monzon Normand, deux fils de Hohneck. "Il réalise une bonne prestation, avance François Lagadeuc à propos du pensionnaire de Nicolas Bridault. Les deux dernières fois, il s'était montré un peu délicat dans le dernier tournant qu'il a parfaitement négocié aujourd'hui (lire samedi). Il répète toutes ses courses et confirme tout le bien que nous pensons de lui. Il est abonné aux places, mais j'espère qu'un jour il gagnera une bonne course." Après sa contre-performance de la mi-décembre qui comportait des excuses puisqu'il était malade comme l'ont révélé les examens passés dans la foulée, le pensionnaire de Philippe Allaire a remis les pendules à l'heure. "Il réalise une meilleure performance, confirme son driver Yoann Lebourgeois. Je ne souhaitais pas le placer devant, mais la physionomie de l'épreuve nous y a contraint. Il sera mieux en venant de l'arrière la prochaine fois." En revanche, c'est une douche froide pour la team Duvaldestin avec la performance de Mack de Blary. "Il est parti lentement et s'est retrouvé loin, analyse Théo Duvaldestin. Son parcours est moyen et il n'a pas fait sa récente valeur même s'il conserve la 5ème place. Il couve peut-être quelque chose car ce n'était pas le poulain de la dernière fois. Dès le dernier tournant, je connaissais le verdict."